La Messagère, La neige, L'inconnu ? [Pv : Alexander]

Alicia marchait en silence dans la neige. Elle portait des vêtements chauds : bottes en fourrure, pantalon, un tee-shirt, un pull chaud de couleur marron, un bonnet chaud lui couvrant les oreilles, surmonté de la capuche de sa veste. Celle-ci, noire, la recouvrait presque entièrement. La capuche, pour finir, était serrée à la base par une écharpe épaisse. Enfin, pour conclure sur son équipement, elle transportait un sac en cuir en bandouillère. A l'intérieur, deux lettres qu'elle devait remettre à Trösh, de la nourriture, une gourde, des bandages et d'autres choses utiles pour un voyage - couteau, plantes, ... - afin d'être sûre de ne risquer que peu de choses.

Elle marchait donc, dans le silence des plaines enneigées. Cela faisait plusieurs jours qu'aucune vie humaine n'avait croisé sa route, et elle languissait d'en croiser. En même temps, elle le craignait. S'ils étaient amicaux, pourquoi pas ? N'y pense pas, se disait-elle, tu verras bien sur le moment.
Alicia continua sa marche silencieuse. Elle laissait des traces dans la neige, mais elle sentait que le temps changeait. Il allait neiger. Alors, ses traces seraient recouvertes.
N'y pense pas, se disait-elle, se ne sont pas tes problèmes.

Alicia finit par appercevoir une forme humaine. Elle était sur sa gauche, et marchait dans la même direction qu'elle, à moins qu'elle soit immobile ? Impossible à savoir. Elle se rapprocha discrètement, fixant la silhouette de son regard bleu-violet. Quelques mèches grises lui retombaient sur le visage, elle était épuisée par sa longue marche. Elle s'immobilisa lorsque l'inconnu se retourna vers elle. Elle sourit, derrière son écharpe, sans dire un mot. Qui était-il ? Que contenait ses lettres au-juste ? A qui devait elle les donner ? Peu importe. Elle avait choisi de quitter l'Académie pour ça, elle le ferait jusqu'au bout.

Elle tremblait, il faisait froid, très froid. Il lui semblait que le froid s'accentuait au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de l'homme. Elle était épuisée, c'était un fait. Elle tomba à genoux. Instinctivement, elle plaça son sac derrière elle, pour que cette personne ne prenne rien à l'intérieur. Elle espérait de tout coeur qu'il n'aie pas d'intentions néfastes à son sujet. Sans quoi elle se serait trouvée dans l'embarras, ayant à peine la force de se lever pour fuir.